démarche
À travers le poétique et le soin, ma pratique s’enracine dans une subjectivité incarnée, où les émotions constituent des déclencheurs de réflexions. Les enjeux et sujets qui me touchent constituent ainsi un point de départ pour cultiver des relations, des réflexions et des projets dans l’intention de susciter un dialogue. Le commissariat, l’écriture, et la médiation sont les moyens que j’emploie pour accompagner chacun·e – tant les artistes que les travailleur·euse·s culturels et les spectateur·ice·s – dans ces discussions, avec bienveillance.
Mes recherches actuelles me permettent d’approfondir, notamment, les notions de décolonisation, d’agentivité, de féminismes, d’identités de genre, de rapports de pouvoir et d’écologie. J’explore ces sujets de diverses manières à travers les expositions que je commissarie. Par exemple, dans L’écho des contes (dans le cadre de Jardin d’hiver, 2025), des collaborations avec des artistes comme Magali Hébert-Huot et Marie-Andrée Gill m’ont permis d’approfondir la narration pour créer des espaces de parole et d’écoute collective. Les enjeux évoqués dans ces espaces m’ont aussi interpellée dans mes recherches sur le chez soi, tandis que je les ai réfléchis avec Maude Arsenault, JJ Levine et Caroline Monnet pour Dessiner le monde depuis ma fenêtre (Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, 2025). Mais au final, l’amour et l’estime des personnes avec lesquelles je travaille, central à chaque projet, s’est surtout déployé avec Greg A. Hill (co-commissaire) et avec des artistes comme Katherine Takpannie, Sylvie Paré et Rebecca Belmore dans Ywahentetha’ (Ahkwayaonhkeh et VU, 2025).
Crédit Michel Fortin